Danse | Création
Pour sa nouvelle création, Thierry Malandain réunit au sein d’un même programme les Quatre saisons de Vivaldi et les Quatre saisons composées par un contemporain de Vivaldi s’étant établi à Paris : Giovanni António Guido. Mettre en regard ces deux compositions s’avère un pari audacieux, car en dehors du fait d’être contemporaines et de célébrer la nature, elles sont très différentes. Cette prochaine création du chorégraphe biarrot sera aussi passionnante à suivre quand on connait son scrupule à respecter l’intégrité d’une partition et la musicalité revendiquée de son écriture. Avec Les Saisons, Thierry Malandain poursuit avec cohérence le sillon creusé avec ses derniers ballets autour des rapports de l’Humanité avec le Vivant et la Nature.
Coproducteurs, Château de Versailles Spectacles - Opéra Royal de Versailles, Festival de Danse de Cannes - Côte d’Azur France, Teatro Victoria Eugenia - Ballet T - Ville de Donostia San Sebastián, Opéra de Saint-Etienne, Theater Bonn – Allemagne, CCN Malandain Ballet Biarritz
"Sur une idée de Laurent Brunner, directeur de Château de Versailles Spectacles et de Stefan Plewniak, violoniste et 1er chef d’orchestre de l’Opéra royal de Versailles, ce ballet entrelace les célébrissimes Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi à plusieurs pages des Quatre Saisons de l’année, œuvre méconnue de Giovanni Antonio Guido, contemporain et compatriote du « prêtre roux ». Quant à son accomplissement, pour commencer par de l’arithmétique, sous l’influence du chiffre quatre, étroitement lié à la création, à l’équilibre, à l’harmonie, l’on peut d’abord dire que les Saisons de Guido éveilleront au souvenir de « la belle danse », née au XVIIe siècle de l’idéal de gouverner son corps et son esprit et de se mouvoir avec grâce, justesse et légèreté. Observant par ailleurs que le chiffre quatre est assimilé à la Terre et à la roue de la vie, qui ne tourne pas toujours rondement, voire carrément de travers au regard de la laideur, de la bêtise, de l’inhumanité qui prolifèrent. C’est avec les Saisons de Vivaldi qu’il sera question de s’en émouvoir par une danse plus naturelle, plus humaine aussi. Enfin pour relever le tout par de la fantaisie poétique, et avec ces deux mots-là, vous avez l’essentiel. Dans un décor de pétales noirs s’étalant sur tout l’horizon, des êtres ailés porteront le deuil de l’esprit et de la clarté. Pourquoi ? Parce que les Saisons ne sont qu’un ballet et qu’il n’y a rien de plus sérieux que les choses invraisemblables." Thierry Malandain
Autour du concert
Mercredi 29 mai 18h : Rencontre avec Thierry Malandain, chorégraphe
Grand-Théâtre – Accès libre et gratuit, dans la limite des places disponibles