Opéra | Nouvelle production
Porgy and Bess nous emmène dans les bas-fonds d’une ville afro-américaine de Caroline du Sud. L’amour y côtoie le crime et la misère. Si cet opéra de Gershwin voit le jour en 1935, et si la mélodie Summertime ne tarde pas à inonder les clubs de jazz, il faudra attendre la fin du siècle pour que l’ouvrage s’impose comme un pilier du répertoire lyrique. C’est le Chœur de l’Opéra National de Bordeaux emmené par Salvatore Caputo qui, avec l’ingéniosité de la metteuse en scène Emmanuelle Bastet, nous montrent le chemin de Charleston... Et dans cette adaptation du chef-d’œuvre de Gershwin, le Chœur devient acteur.
La production Porgy & Bess a été conçue spécifiquement pour l’Auditorium par Emmanuelle Bastet et son générique de création. L’implantation a été prévue à 360° en lien avec les services techniques de l’ONB, afin de pouvoir être appréciée depuis n’importe quel emplacement de la salle, de face, sur les côtés ou depuis la zone du chœur.
Note d’intention : The Porgy and Bess jazz club
Emmanuelle Bastet
Porgy and Bess marque une étape déterminante dans l’histoire de l’opéra américain.
Gershwin, qui ambitionnait de « reprendre l’histoire d’amour de Carmen et la beauté des Maîtres Chanteurs », introduit pour la première fois dans le monde fermé de l’opéra occidental, la vie et le langage du peuple noir, avec les rutilances de l’orchestre et la splendeur des voix lyriques. Mêlant les formes de la tragédie, du Jazz, du blues, du négrospiritual, cette œuvre nous offre encore aujourd’hui une fascinante union de la musiques savante et de la musique populaire, et permet d’explorer tous les registres de l’âme humaine: le drame, la comédie, la ferveur religieuse, la superstition, la violence, la tendresse.
Dans cette version écourtée et recentrée, nous nous sommes éloignés des bidonvilles de Charleston dans les années 20, avec sa vingtaine de personnages haut en couleur et ses innombrables rebondissements pour entrer dans un club de Jazz en 1950.
Les numéros s’enchaînent, les clients enivrés dansent langoureusement, Serena, la diva triste pleure son époux décédé, Jack le barman s’efforce de la faire rire.
On chante, on joue, on rit, on swingue, on se désole, mais le club va surtout servir d’écrin à l’émouvante figure féminine de Bess, la belle entraîneuse, autour de laquelle gravitent trois hommes : Porgy, le mendiant au cœur pur, prêt à tout pour la sauver des griffes de Crown, son souteneur et de Sportin’Life, un dealer qui lui tourne dangereusement autour.
Bienvenue au Porgy and Bess Jazz Club !