Muséesmusiques #2 Vivaldi / Hosokawa | Autour de l'exposition "Le musée se met au vert ! Paysages en représentation(s)"
Jeudi 7 décembre, des musiciens de l'ONBA seront au Musée des beaux-arts de Bordeaux
pour interpréter
Les Quatre Saisons, Vivaldi
Landscape II, Hosokawa
Hall de l'aile nord
12€, sur réservation au 05 56 10 25 25
Je réserve auprès du musba
En lien avec les Quatre Saisons de Gaspard Dughet et Vu de l'atelier d'Érik Samakh, Alexis Descharmes, violoncelle solo de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine, propose une représentation exceptionnelle des Quatre Saisons de Vivaldi. Version pour violon solo et quintette à cordes.
Nous l'avons rencontré.
Quand et comment t’est venue l’idée de joindre ces deux mondes que sont les musées et la musique ?
Alexis Descharmes : Depuis très longtemps, mon implication dans le répertoire contemporain m’a donné l’occasion de jouer régulièrement dans des musées, qui sont souvent dotés d’un auditorium et d’une saison musicale. Mais hormis quelques bons souvenirs dans certains auditoriums de grand musées nationaux, en France ou à l’étranger, mes meilleurs expériences musicales dans des musées ont été ces concerts donnés au cœur-même des collections, dans les salles d’exposition, à proximité des œuvres. Souvenirs inoubliables notamment à Washington, sous l’immense mobile de Calder suspendu dans l’atrium de la National Gallery, ou encore dans une salle de la Philips Collection, ou je jouais des pièces de Debussy et Carter entouré de grand portraits de Modigliani aux yeux blancs…
Comment tout cela a commencé ?
A.D. : En arrivant à Bordeaux il y a deux ans, j’ai fait le tour des musées de la ville, et rapidement est née l’envie de proposer ici ce même genre d’expériences musicales à proximité des œuvres. J’aime l’idée de choisir une toile et de proposer une œuvre musicale qui puisse être soit une illustration, soit un accompagnement, soit un contrepoint. Lorsqu’on a passé une heure devant une toile, on la regarde forcément très différemment que lorsqu’on s’arrête devant quelques secondes ou même quelques minutes...
Es-tu seul à imaginer ces rendez-vous ou de qui es-tu entouré ?
A.D. : Jusqu’ici les propositions musicales viennent de moi. Mais je suis ouvert à toutes les bonnes idées ! On vient de créer l’association Musées-Musiques. Toutes les personnes qui souhaitent s’impliquer dans ce projet d’une manière ou d’une autre sont les bienvenues ! Je ne revendique pas l’exclusivité des bonnes idées.
Les soutiens financiers sont bienvenus également !
Il s’agit de la deuxième édition. Comment ces rendez-vous sont-ils programmés ?
A.D. : Ces "Quatre Saisons" sont effectivement le deuxième projet - le premier, "Enoch Arden", avec Paul Daniel et Loïc Richard, avait suscité l’enthousiasme du Musée des Beaux-Arts et c’est à la suite de cela qu’on nous a demandé d’imaginer quelque chose dans le cadre du nouvel accrochage des collections permanentes, orienté sur la thématique du paysage.
Là aussi, on est en rapport direct avec les toiles, en l’occurence quatre grandes fresques de Gaspard Dughet, mais comme la salle dans laquelle elles sont exposées est trop petite pour accueillir les musiciens et le public, j’ai proposé un voyage vidéo (de lents travellings sur les fresques), projeté derrière les musiciens pendant le concert. Pour autant, ce ne sera pas vraiment un ciné-concert, et les mouvements d’image seront assez lents pour ne pas altérer l’écoute de la musique...
Pour ce prochain rendez-vous autour de l'exposition "Le musée se met au vert ! Paysages en représentation(s)", tu t'es entouré de musiciennes et musciens de l'ONBA, à l'exception de Matthieu Martin. Peux-tu nous le présenter ?
A.D. : Matthieu Martin est harpiste. Il joue dans la pièce de Hosokawa. Il est le seul de l’équipe à ne pas faire partie de l’ONBA. Il remplace notre unique harpiste titulaire Lucie Marical-Garnier qui n’était pas disponible à cette date.
Propos recueillis par Caroline Notari