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auditorium by Julien Fernandez
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Episode 4 : les grands airs classiques et lyriques dans le rock

19/05/2020

Notre série : les grands airs classiques et lyriques dans les musiques actuelles

La musique classique et les grands airs d’opéra ont inspiré de nombreux groupes et artistes d’univers différents : rock, pop, électro ou encore rap, hip-hop… Certains airs ont été repris à l’identique, d’autres ont été samplés. Les plus spectaculaires servent encore aujourd’hui à l’entrée en scène d’artistes internationaux. Ces reprises, plus ou moins évidentes à reconnaître, ont parfois contribué au succès et à la renommée des musiques actuelles les empruntant, parfois amené les plus curieux à explorer les originaux.

Sauriez-vous reconnaître les extraits classiques repris dans ces musiques ? A travers différents épisodes thématiques, nous vous proposons d’explorer toutes ces associations entre l’univers classique et les musiques actuelles.

 

Épisode 4

Une alliance qui marche avec le rock !


Des associations lyriques et classiques tellement évidentes.

Du célèbre Bohemian Rhapsody de Queen empruntant les codes du lyrisme avec son « Galileo Figaro », en passant par le choix de chanteuses lyriques par les groupes de métal, sans oublier les nombreuses utilisations et remix dans les concerts… Les exemples ne manquent pas pour mettre en lumière les clins d’œil faits à l’opéra par les groupes de rock.
On peut citer la reprise faite par Muse de l’air Mon cœur s'ouvre à ta voix de Saint-Saëns, extrait de l’opéra Samson et Dalila dans sa chanson I Belong to You. Ou encore celle mémorable de Janis Joplin de Summertime, extrait de l’acte 1 de l’opéra Porgy and Bess de Gershwin.

La musique classique n’est pas en reste, loin de là. Prenons par exemple, le tube I Can’t Help Falling In Love With You d’Elvis Presley qui fait chavirer les cœurs depuis des années. Et si on vous disait qu’en fait, c’est une reprise de Plaisir d’amour de Jean-Paul-Egide Martini. Œuvre phare du compositeur, elle a inspiré une multitude d’artistes dont The Who pour leur titre Real Good Looking Boy.
Dans l'antre du roi de la montagne de Grieg a fait vibrer les guitares électriques de nombreux groupes tels que The Who, Rainbow ou encore Ska-p avec leur titre Simpático Holgazán.
Autre exemple, le groupe Muse dont le chanteur Matthieu Bellamy ne cache pas son admiration pour Chopin, Tchaikovski, Liszt, Beethoven et surtout Rachmaninov. Ce dernier inspire la plupart de ses solos de piano. Le Piano Concert n°2 op.18 est largement exploité. On retrouve certaines notes dans plusieurs titres : Space Dementia, Megalomania, Ruled by secrecy ou encore dans la partie piano de Butterflies and Hurricanes. Quant à Chopin, le Nocturne no 2 op.9 est présent dans Collateral Damage et les Etudes op.10 n°1 ont inspiré les premières notes de Bliss. Le 1er mouvement du Concerto pour piano n°1 op.23 de Tchaikovski est utilisé dans Hoodoo. Le groupe a même créé un titre en 3 parties Exogenesis Symphony, référence évidente à une symphonie en 3 mouvements. L’introduction du dernier nous rappelle la Sonate au Clair de lune de Beethoven.

Le métal aussi aime puiser son inspiration dans le classique. Pour exemples, le titre d’Iron Maiden To Tame a land reprenant le thème d’Asturias d’Isaac Albéniz, la reprise du Carmina Burana de Carl Off par Therion avec O Fortuna ou encore l’utilisation du 4e mouvement de la symphonie Du Nouveau Monde de Dvorak par le groupe Rhapsody avec The Wizard's Last Rhymes. Cette association entre les deux genres a même fait naître un nouveau sous-genre : le métal symphonique dont les groupes s’inspirent davantage de partitions orchestrales et intègrent dans leurs concerts des petites formations (principalement à cordes) ou des orchestres.

Certains airs classiques deviennent aussi des incontournables pour les ouvertures des concerts comme la célèbre introduction d’Ainsi parlait Zarathoustra exploitée de nombreuses fois. Ce fut le cas pour le groupe de métal Dream Theater, pour le concert Bullet in a Bible de Green Day, sans parler de l’entrée cultissime du King Elvis Presley lors du tout premier concert retransmis au monde par satellite en 1971.

Pour finir, connaissez-vous l’album Pictures At An Exihibition du groupe Emerson, Lake and Palmer ? Ce groupe a dédié un album entier au compositeur Moussorgki. Les titres reprennent ceux des pièces pour piano de son œuvre Tableaux d’une exposition.

Difficile d’être exhaustif, pourtant voici notre playlist ultime des titres rock et métal qui n’auraient jamais existé sans les grands compositeurs. 

 

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