L’écrivain, acteur et metteur en scène français Olivier Py naît le 24 juillet 1965 à Grasse dans une famille pied-noir. Dès l’adolescence, il est passionné par la littérature et par l’écriture.
À l’issue du lycée, il fait une prépa khâgne au lycée Fénelon, puis commence à faire du théâtre. Il monte sur scène en temps qu’acteur pour la première fois en 1985 dans une adaptation de L’Écume des jours de Boris Vian, au Théâtre du Cheval Fou et dans le cadre du Festival d’Avignon. Peu après, il fait des études de théâtre à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Sa première pièce, Des oranges et des ongles, est créée au Théâtre Essaïon en 1988, année de la fondation de sa propre compagnie théâtrale, « L’inconvénient des boutures ».
La consécration arrive au Festival d’Avignon en 1995 dans l’une de ses créations, La Servante, qui dure vingt-quatre heures. Il est nommé Directeur du CDN d’Orléans en 1997. Peu après, Nancy lui offre sa première mise en scène lyrique avec le Freischutz de Weber en 1999. Dès lors, il alterne entre ses différentes fonctions, sans compter ses spectacles de chansons dans son personnage travesti de Miss Knife. Le Grand Théâtre de Genève lui permet en 2001 de mettre en scène les Contes d’Hoffmann d’Offenbach puis La Damnation de Faust de Berlioz en 2003. La cohérence de son style est également assurée par sa collaboration de longue date avec le décoriste Pierre-André Weitz.
Il monte Tristan et Isolde et Tannhäuser à Genève en 2005. En 2007, il passe d’Orléans au Théâtre national de l’Odéon. En 2008, il met en scène le Rake’s Progress de Stravinsky pour ses débuts à l’Opéra de Paris avant de s’ouvrir en 2009 les portes du Festival d’Aix-en-Provence dans Idoménée de Mozart. Considérant Shakespeare comme sa principale référence, il met en scène l’opéra de Gounod tiré de Roméo et Juliette en 2010 pour sa première à Amsterdam. Le grand opéra français Les Huguenots de Meyerbeer lui offre ses débuts à La Monnaie de Bruxelles en 2011, sous la direction musicale de Marc Minkowski, qu’il retrouve l’année suivante pour ses débuts au Théâtre de la Vienne dans Hamlet d’Ambroise Thomas. La même année, il fait ses débuts à Lyon dans Carmen de Bizet, qu’il transpose dans un music-hall.
En 2013, il quitte l’Odéon et prend la direction du Festival d’Avignon. À l’opéra, il débute au Bayerische Staatsoper dans Le Trouvère de Verdi et crée deux productions à l’Opéra de Paris : Alceste de Gluck et Aïda de Verdi. Il monte également les Dialogues des Carmélites de Poulenc au Théâtre des Champs-Elysées. Il réalise deux mises en scène pour l’Opéra national du Rhin en 2015, la première étant Ariane et Barbe-Bleue de Dukas et la seconde étant Pénélope de Fauré. En 2016, il met en scène La Juive de Meyerbeer à Lyon, Manon de Massenet à Genève puis Salomé de Strauss à Strasbourg. En 2017, il participe comme acteur à Mam’zelle Nitouche de Hervé mis en scène par Pierre-André Weitz à Toulon puis dans une longue tournée. Il est ensuite à Berlin pour y livrer sa mise en scène du Prophète de Meyerbeer. L’année suivante, sa mise en scène de Lohengrin de Wagner, originellement prévue pour la saison précédente, est créée à La Monnaie.
Durant la saison 2018-2019, Olivier Py continuera de jouer Loriot dans Mam’zelle Nitouche.
En octobre 2018 il met en scène Lucia di Lammermoor (Donizetti) au théâtre de Bâle. En janvier 2019, il était à La Monnaie avec La Joconde de Ponchielli. Sa Manon sera reprise à Bordeaux en avril. Puis, le Festival de Hollande l’a reçu en juin pour mettre en scène Pelléas et Mélisande (Debussy).
En janvier de l’année suivante il met en scène l’ouvrage « Wozzeck » de Berg à l’Opéra d’Athènes.