Beethoven / Berg / Mahler

Dirigé pour la première fois par Antonello Manacorda, l’ONBA poursuit cette saison l’exploration de l’univers mahlérien dans un programme célébrant la richesse contrastée de la musique germanique.

L’Ouverture de Léonore composée pour l’unique opéra de Beethoven  Fidelio, dont la 3^e version est la plus célèbre, est une grande page symphonique. Beethoven cherchait davantage à y susciter des impressions fortes et durables qu’une introduction des thèmes à l’intrigue à venir. Mahler, lorsqu’il était chef de l’opéra de Vienne, dirigeait cette ouverture entre les deux derniers tableaux de l’opéra.

Si la passion première de Berg pour de Lied s’était estompée, c’est à la demande de son épouse que celui-ci orchestra en 1928 une sélection Lieder de jeunesse. Retenant ceux à la ligne de chant la plus mise en valeur, ces pièces développent toute une palette polyphonique. Berg ne les habillent pas d’une simple parure orchestrale, il révèle leur nature profondément symphonique, tout en magnifiant par la plénitude de son orchestration, la chaude expression post-romantique.

Au tournant du XXe siècle Mahler, revenait avec la  4^e Symphonie à une forme traditionnelle ramassée en 4 mouvements. Après ses trois premières symphonies, le compositeur conserve la voix soliste (ici interprétée par Maria Bengsston, soprano suédoise entendue à Bordeaux dans le rôle de Pamina dans La Flûte enchantée en 2010) mais ne fait plus appel à un chœur. Empreinte de la candeur et de l’insouciance de l’enfance, l’expression quasi pastorale de cette partition est aussi contrastée de sentiments cruellement perspicaces. Incomprise lors des premières auditions, cette symphonie est aujourd’hui l’une des pièces les plus connues de Mahler.  

Programme

Ludwig van Beethoven
« Léonore III », Ouverture

Alban Berg
Sieben frühe Lieder

Gustav Mahler
Symphonie n°4